L’installation performative « MAKE CORN BLUE AGAIN » cristallise le concept que tout objet, toute image issus d’une culture sont sujets à être transfigurés, réinterprétés
par une autre. La variété « maïs bleu » des Natives Americans, est ingurgité par des objets agroalimentaires (mangeoires à poules) puis recraché totalement « américanisé », c’est-à- dire un pop corn blanc, lisse , totalement « hollywoodisé ». On observe le même phénomène avec les images archétypales véhiculée par le genre du western.
Tout en picorant le maïs bleu devenu pop-corn blanc, le regardeur fait face à ce phénomène du détournement des images.
Il consomme, allongé dans des poufs de paille, son oeil accroché par une bande annonce d’un film qui ne commence jamais. Dans cette kermesse agricole,le spectateur s’assimile à la bête d’élevage le temps d’une séance de cinéma, passif et impuissant face à ce constat. »
À l’occasion de mon exposition « Blue screen of death », le Blockhaus DY10, lieu d’art et lieu de fête a été transformé en « Étable / Cinéma ». Une odeur de ferme mélangé aux émanations du maïs en éclatement. Mur de botte de paille à l’entrée ou dans l’obscurité une lumière bleue iradie des auges; puis des poufs en bâche agricole fourrés de paille dans la salle de projection ou des performeurs vêtus de gants blancs activent l’installation « MAKE CORN BLUE AGAIN » afin de faire crépiter le maïs. Sur différents temps forts, des séances de cinéma de film western étaient programmées.