L’objet de la colonne m’interpelle, perçue comme un symbole d’académisme, elle représente si bien la stabilité d’une architecture que la ruine de cette dernière. Ces formes érigées parfois dissimulées dans les espaces publics, muséaux ou archéologiques incarnent un édifice gigantesque et fantomatique ; c’est une macule des temps passés qui fige la domination.
« Atlante », « Le Temps des cerises » et « Ronces » calquées sur différentes typologies de colonnes (Vendôme, Trajan, grecques,…) sont comme des pastiches témoins des luttes et combats d’hier et d’aujourd’hui. Ces sculptures, entièrement taillées dans un matériau fragile de décors et d’artifice, imitent le monument commémoratif où la violence n’est qu’une blancheur sourde.