Bio
Céleste Richard Zimmermann est née en 1993 à Mulhouse et diplômée de l’École des Beaux Arts de Nantes. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, dont « Polder II » à Glassbox (Paris – 2018), « Biennale de la jeune création » (Mulhouse – 2018), « The Ogre.net » à la galerie Suzanne Tarasieve (Paris – 2021), « L’entre-zone » pour le festival d’art contemporain « Le Voyage à Nantes » (2022) et personnelles comme « Tout brûler, tout semer » au Carré Centre d’art National (Château Gontier – 2023), « Lost dog united » à Budapest Galéria (Budapest – 2023), « Ashes to stitches » au Centre d’art contemporain Zoo (Nantes – 2024).
Désireuse de s’inscrire dans le paysage culturel contemporain et de diffuser son travail, elle a eu la chance de recevoir le soutien ou l’accompagnement de l’École des Beaux-Arts de Nantes, la ville de Nantes, la Région des Pays de la Loire, la ville de Challans, le CEAAC Strasbourg, l’Institut Français et d’intégrer des collections privées et publiques (FRAC Poitou Charentes, Fond d’art Contemporain de la ville de Paris,…).
Depuis 2016, parallèlement à sa pratique, elle travaille comme sculpteur et peintre en décors.
Note
« Aborder les préoccupations de Céleste Richard-Zimmermann nous plonge dans un millefeuille dont l’épaisseur sémantique s’étend au fur et mesure que nous questionnons ses œuvres. Sont convoqués pêle-mêle, la mémoire collective, le social, le politique dans un symbolisme qui s’immisce tant dans l’iconographie que dans la plastique, aux sources de cultures et d’époques hétérogènes. Comme d’autres artistes de sa génération, elle aime recourir au narratif, à la fiction, à l’anecdote, aux faits divers, pour créer des œuvres imprégnées du chaos propre à notre époque. »Extrait de la rubrique « guest » de la revue 02 n°108 – Philippe Szechter – 2024
« Le travail de Céleste Richard-Zimmermann sonde les mécanismes de domination et joue avec l’illusion du réel à travers une pratique sculpturale et picturale mêlant imitation, détournement et satire. En usant de matériaux industriels et de décors trompeurs, elle reproduit des symboles du pouvoir, comme les colonnes ou les bas-reliefs, pour mieux en révéler la fragilité. Ses œuvres mettent en scène un bestiaire marginalisé – rats, cochons, chiens – qui évoque aussi bien les failles de la condition humaine que les mécanismes d’exclusion sociale et politique. Par le contraste entre figures animales et figures d’autorité, elle défie l’expression protéiforme de la violence d’État, de la xénophobie et la hiérarchisation des existences. Ses installations oscillent entre ordre et chaos, blanc et noir, ruine et régénération, inscrivant la destruction comme moteur de renaissance. Résolument transhistorique, à la croisée de fables et iconographies mythologiques, d’évènements anecdotiques et de flash de pop-culture, elle use de l’humour grotesque pour aborder conjointement la standardisation généralisée des modes de vie et les formes de résistance populaire. Les colonnes s’effondrent, les masses se soulèvent, et la matière elle-même brûle, fermente ou prolifère, autant de symboles d’un élan vital porté par l’insoumission. En brouillant les frontières entre bien et mal, humain et animal, domination et révolte, Céleste Richard-Zimmermann fait vaciller les récits établis et propose une vision ambivalente, critique et poétique de notre société actuelle. »
Andréanne Beguin – 2025 – version courte d’un texte commandé par le Grand Café Saint-Nazaire
« Céleste Richard-Zimmermann brasse des anecdotes historiques, des faits d’art ou divers pour constituer des fables tragi-comiques, tel un miroir grinçant de nos sociétés contemporaines. Pour cela, elle mobilise le vocabulaire de la fête, des kermesses ou des barbecues, et fait des cochons, des chiens ou des rats, les personnages principaux de mini-mondes détraqués. Le foisonnement de détails, à l’image des compositions fourmillantes de Pieter Breughel, dresse des tableaux carnavalesques qui inversent l’ordre du monde pour mieux le remettre à l’endroit.
Ainsi s’immerge-t-elle au sein d’une milice bénévole, soucieuse de purifier les rues new-yorkaises de la vermine. Pratiquant la chasse à courre, la brigade urbaine traque en réalité les rats de la ville, escortés de leur caniche d’appartement. Dans les univers grouillants de l’artiste, des mangeoires à bétail se transforment en cabine de bronzage si ce n’est en cercueil ou vaisseau galactique ; des gladiateurs endossent les armures de CRS et luttent contre des chiens enragés.
Inspirés de frises antiques ou de colonnes commémoratives, ses bas-reliefs taillés selon les techniques du decorum content la gloire et la décadence d’une comédie humaine, incarnée par une foule, une meute, voire une émeute. De sorte que ces scènes épiques en polystyrène ravivent l’idée d’une fête tournant à la révolte, et inversement. »Marion Zilio – 2022
Contact
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